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Le vignetage.

Dernière mise à jour : 27 janv. 2020


Photographie © Margaux Rebours

Vous savez ces vieilles photographies argentiques retrouvées dans une malle bien rangée ou dans le grenier de votre mamie adorée, celles qui vous font sourire, celles qui vous font rencontrer des visages déjà connus mais à une autre époque, celles qui sont précieuses ou détestables, celles qui faut garder comme des trésors… Vous voyez desquelles je parle ? Et bien ces images savent me donner tellement d’émotions, je les trouve pour la plupart du temps incroyables et je pourrais littéralement passer des heures à les admirer. Elles ont toutes ce côté un peu artistique qui fait d’elles des œuvres uniques, authentiques, vous l’aurez compris je les apprécie tout particulièrement.

Sur ces images vous avez peut-être déjà pu découvrir un effet d’encadrement décoratif appelé « vignetage ». Il s’agit d’un assombrissement ou d’un éclaircissement des coins de l’image. Cet effet stylistique fait beaucoup parlé de lui, parfois très apprécié pour mettre en valeur le sujet, mais il est parfois totalement détesté. Je comprends les deux points de vue cependant cet article n’est pas là pour débattre sur le sujet.

Le vignetage peut être volontaire, tout comme il peut apparaître sans qu’on lui ait demandé. Plusieurs facteurs peuvent entrer en jeu dans sa création. Cela peut être un filtre ou un pare-soleil mal placé ou pas adapté, cela peut être causé par un objectif dont le cercle image ne couvre pas entièrement le format du film ou bien par une insuffisance de l’objectif photographique.

Les objectifs assombrissent naturellement un peu les angles des photos, cependant certains objectifs sont plus touchés par ce phénomène que d’autres tels que les grands angles, les zooms également ont tendance à subir le même effet. Le vignetage apparaît généralement lors d’une pleine ouverture du diaphragme. Il est particulièrement visible sur les fonds blancs ou sur les ciels uniformément bien bleus. Pas de panique, dans ces cas-là il vous suffit généralement de fermer le diaphragme de quelques crans pour rendre cet effet presque invisible.

Cet effet de vignetage se mesure en indice de lumination (IL), en effet la valeur indiquée va mesurer la différence en IL entre la quantité de lumière reçue au centre de l’image et celle reçue sur les bords. Lorsqu’elle est inférieure à 0,1 IL le vignetage est quasiment imperceptible, à partir de 0,3 IL il est visible, et enfin il devient disgracieux à 1 IL et plus.

Le vignetage est souvent considéré comme un défaut, ou bien comme un effet d’encadrement qui peut être gênant voire laid. Evidement tout cela n’est qu’une question de gout mais également de dosage pour l’obscurcissement des angles de l’image, il ne faut pas le transformer en quelque chose de too much. Ca dépend également de votre image, pour certain sujet le vignetage a le pouvoir de bien les mettre en valeur, pour d’autres ça n’a pas grand intérêt.

Si vous n’appréciez pas cet effet sachez qu’il est tout à fait possible de l’atténuer ou de le faire disparaître grâce à des sites de retouches. Et au contraire pour ceux qui l’apprécient il est possible de le créer en post-production.

Effectivement le vignetage volontaire et artistique existe bel et bien. Il est créé pour attirer l’attention sur un sujet au centre de l’image, en quelque sorte il s’agit de la formation d’une vignette. Les logiciels le permettent, mais certains filtres également. Certains appareils présentent naturellement un fort vignetage comme le Lomo LC-A ou le Holga.

Pour ma part, il est vrai que j'utilise très rarement le vignetage, je le maîtrise peu et j'ai parfois du mal à l'apprécier. Mais j'ai toujours dans l'idée que ce qui est considéré comme un "défaut" peut cacher de la beauté, il faut savoir l'exploiter !

Margaux.

Photographie © Margaux Rebours

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